Génétique

En 2008, une équipe de recherche dirigé par le professeur Tosso Leeb, à Berne, a pu identifier le gène muté responsable de la nudité (Drögemüller et al., Sience 2008). Il s'agit du gène FOXI3, qui joue un rôle encore inconnu dans le développement embryonnaire. La mutation consiste en un court fragment de 7 paires de bases se produisant deux fois de suite. Cela signifie que la protéine attendue ne peut plus être produite. Cela a un impact sur le développement du système pilaire et des dents, qui ne peuvent se développer que partiellement. Toutefois, les chiens nus ne sont pas totalement dépourvus de poils, car ils sont toujours porteurs du gène normal de la fourrure. La tête, la queue et les pattes sont plus ou moins poilues, et les molaires, importantes pour la mastication, sont généralement complètement présentes.

En outre, les chercheurs ont pu prouver que la mutation du FOXI3 est apparue il y a plus de 3’500 ans et qu'elle est présente dans les trois races de chiens nus reconnues par la FCI. Ainsi, il a pu être prouvé que le Xoloitzcuintle, le Perro sin pelo del Perú et le Chinese Crested avaient une origine commune dans la région du Mexique. Cela confirme également les conclusions historiques et archéologiques selon lesquelles il n'existait pas de races de chiens nus en dehors des Amériques avant le voyage de Christophe Colomb.

Le gène mutant de la nudité (Hh) est dominant par rapport au gène du poil (hh). Par conséquent, la majorité des chiots est nue (Hhhh) et seulement un tiers est poilue. En revanche, les embryons qui héritent une double dose du gène nu (HhHh) ne peuvent pas se développer davantage et on observe une mort embryonnaire précoce avec une résorption dans l'utérus. Il est donc toujours fascinant de constater qu'il y a des frères et sœurs nus et poilus dans presque toutes les portées.